Immobilier ancien : période d’incertitude
Posté le 20 avril 2020
Pour cause d'état d'urgence sanitaire, le marché de l'immobilier s'est, pour la première fois, brutalement mis en pause alors qu'il affichait "un dynamisme incontesté, avec des progressions à deux chiffres en fin d'année 2019 et début 2020", constate le Conseil supérieur du notariat dans sa dernière note de conjoncture.
Sur le marché de l'ancien, le volume de transactions a continué sa progression en fin d'année pour atteindre 1 076 000 mutations sur un an au 31 janvier 2020, après 1 068 000 en décembre 2019.
La courbe des prix était toujours globalement orientée à la hausse, en Île-de-France comme en province : + 1,3 % au quatrième trimestre 2019 par rapport au trimestre précédent et + 3,7 % sur un an, contre + 3,2 % au trimestre précédent. La hausse des prix est plus marquée pour les appartements que pour les maisons : + 5,2 % vs + 2,6 %.
Les notaires semblent, pour le moment, assurés que le public et les investisseurs gardent leur confiance à l'égard de l'immobilier. Le confinement dans des petits appartements, le développement du télétravail ou la migration vers des résidences secondaires mieux adaptées à cette situation inédite ont pu faire naître des besoins nouveaux. "La capacité de rebond du marché dépendra donc essentiellement des scenarii de reprise".
L'épisode demeure contenu dans le temps et dans son ampleur, la machine pourrait alors "assez vite reprendre un rythme de croisière, certes affaibli mais en restant relativement dynamique". Tout au plus assisterait-on à une correction technique.
Si la crise sanitaire devait durer dans le temps, les fondamentaux du marché de l'immobilier, positifs jusqu'à présent, seront logiquement "mis à rude épreuve".
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